La prise de contact doit être ciblée
Les organismes communautaires fonctionnent à l’échelle nationale, provinciale/régionale ou locale. Plusieurs valorisent la recherche et ont préparé des lignes directrices pour interagir avec les chercheurs. Des personnes vivant avec le VIH ou à risque agissent comme experts-conseils pour la recherche. Certains investigateurs assistent régulièrement à des activités/conférences communautaires pour créer des liens avec les populations avec lesquelles ils travaillent et qu’ils étudient et afin de mieux les comprendre. À l’inverse, on peut inviter des membres des communautés dans les laboratoires et les centres de recherche pour qu’ils assistent aux rondes ou aux ateliers à titre de participants ou de conférenciers.
Étant donné que toute participation à la recherche demande du temps et de l’énergie, il faut aborder des membres des communautés qui sont passionnés par le sujet étudié et qui acceptent d’investir du temps et des efforts tout au long de l’étude. L’offre de postes officiels est une façon d’encourager les nouveaux talents à se porter volontaires pour se joindre à une équipe de recherche. D’autres chercheurs peuvent aussi vous recommander des candidats; il y a aussi les interrogations de la littérature et la possibilité de faire appel à d’anciennes relations de travail.
Coordination et gestion du temps
Pour les projets universitaires, les échéances sont souvent serrées (en particulier, pour les demandes de bourses). Prendre le temps de créer des liens à l’avance en prévision d’un concours de bourse spécifique est une façon efficace d’éviter d’avoir à trouver précipitamment des partenaires de recherche. Si possible, aidez les membres des communautés à respecter les échéances imposées en leur fournissant une aide logistique, par exemple, rédaction de lettres d’appui ou inscription à RechercheNet ou à CV commun canadien (CVC).
Rôles et responsabilités
Pour que les membres de l’équipe comprennent ce que l’on attend d’eux, il faut définir leurs rôles respectifs (p. ex., utilisateurs des connaissances, pairs-chercheurs, membres de comités consultatifs) à l’intérieur de l’équipe de recherche, et en discuter, y compris les responsabilités et l’investissement de temps inhérents à chacun, puis demander dans quelle mesure chaque personne est prête à s’impliquer. La définition des termes employés par l’équipe de recherche et l’organisme subventionnaire pour chaque rôle peut varier. Si le rôle d’un membre de la communauté au sein de l’équipe de recherche est celui de « pair », il est important de clarifier les enjeux entourant la divulgation personnelle du VIH ou autres caractéristiques personnelles particulièes.
Tenir compte des conflits de rôles et d’intérêts potentiels
Les doubles rôles (p. ex., chercheur/médecin ou chercheur/intervenant communautaire) peuvent brouiller la frontière des rapports interpersonnels avec les membres des communautés. Définir les rôles propres à l’étude permet de maintenir les canaux de communication ouverts au sein de l’équipe de recherche et aide à redresser tout conflit d’intérêts réel ou perçu. De plus, ces doubles rôles doivent être décrits dans toute demande adressée à un comité d’éthique de la recherche.