Nous ignorons encore beaucoup de choses sur le VIH et le vieillissement, mais l’étude CHANGE HIV (CTN 314) s’apprête à élucider certains mystères. Le 14 novembre, Positive Living BC a tenu un forum communautaire au centre-ville de Vancouver et a invité la gestionnaire du projet CHANGE HIV, Rosie Clarke, à parler de l’étude et des objectifs des chercheurs.
Il n’y a pas si longtemps, vieillir en bonne santé avec le VIH aurait semblé impossible. Mais d’énormes progrès ont été accomplis en matière de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH au cours des vingt dernières années que Rosie a consacrées à ce domaine; et les personnes vivant avec le VIH ont désormais la possibilité de vivre longtemps et en santé. Même si davantage de personnes vieillissent à présent avec le VIH, peu de recherches ont porté sur le vieillissement en bonne santé avec ce virus et surtout, sur les facteurs qui permettent aux personnes vivant avec le VIH de vieillir en bonne santé.
CHANGE HIV vise à combler cette lacune en fournissant à cette population une plateforme sur laquelle partager leurs expériences : « Un chœur résonne plus fort qu’une seule voix… et la force du nombre est plus susceptible de favoriser des changements de politiques ou de stratégies, et d’éclairer les jeunes médecins », selon Rosie. CHANGE HIV est une étude de cinq ans conçue par des chercheurs en collaboration avec la communauté. Elle souhaite recruter 750 personnes vivant avec le VIH de 65 ans et plus qui vivent au Canada. Les participants à l’étude CHANGE HIV seront invités à assister à trois visites complètes, tous les 18 mois. Chaque visite complète sera subdivisée en trois parties, au cours desquelles ils répondront à des questionnaires électroniques sur leur vie courante et feront quelques mouvements, par exemple, marcher ou se lever d’une chaise.
Au moyen des questionnaires, les chercheurs étudieront le vieillissement avec le VIH, mais aussi le vieillissement en bonne santé avec le VIH. « Nous ne nous voulons pas simplement observer l’infection ou les problèmes cliniques, comme le risque de maladie cardiovasculaire ou de diabète. Nous voulons considérer la personne entière, donc nous recueillerons des données sur la qualité de vie, la solitude, la participation à la vie sociale, la sécurité alimentaire, le revenu… et plein d’autres choses », résume Rosie.
L’étude comporte un volet additionnel facultatif, qui analysera le lien entre l’apport en fibres, l’inflammation et le microbiome, et leur implication dans le vieillissement en bonne santé et même l’espérance de vie. Les participants qui choisissent de participer à ce volet de l’étude devront tenir un journal alimentaire pendant trois jours et seront invités à fournir des spécimens de sang, de sécrétions nasales et anales lors de deux des visites.
À mesure qu’avancera l’étude CHANGE HIV, les chercheurs souhaitent créer un registre qui témoignera avec précision de ce que cela signifie vieillir avec le VIH. Devient-on plus résilient? Fait-on face à de nouveaux défis? A-t-on accès aux ressources ou aux systèmes de soins appropriés? Une fois complété, ce registre pourrait avoir une portée illimitée et contribuer à la création d’outils de transfert des connaissances à l’intention des étudiants, des médecins, de la communauté et des décideurs. Il sera également possible de mettre sur pied des études interventionnelles pour aider les personnes vivant avec le VIH à bien vieillir.
Visitez le www.changehivstudy.com pour de plus amples renseignements.