« J’espère que cette recherche nous aidera à élaborer un cadre pour adopter une approche sur mesure qui répondra aux besoins spécifiques des femmes vivant avec le VIH et les aidera à vieillir en santé. »
La Dre Elizabeth King est infectiologue; elle s’est jointe au Réseau à titre de boursière postdoctorale en juillet 2020 afin d’étudier l’évolution des symptômes ménopausiques chez les femmes vivant avec le VIH. Ce projet vise à générer des connaissances très attendues sur l’expérience de la ménopause chez les femmes vivant avec le VIH et à orienter de futurs essais randomisés et contrôlés sur l’hormonothérapie substitutive chez cette population.
La Dre King s’intéresse depuis longtemps à l’impact du VIH sur la santé des femmes.
« Déjà, au début de ma formation, mes collègues et moi-même constations que les règles des femmes vivant avec le VIH étaient souvent irrégulières. J’ai voulu connaître les raisons de ce phénomène et vérifier si le VIH et d’autres facteurs associés pouvaient modifier la santé reproductive des femmes, », se rappelle la Dre King. « C’est cette observation qui m’a motivée à entreprendre des projets de recherche dans ce domaine, et par l’entremise des travaux de la Dre Melanie Murray de la Oak Tree Clinic, nous avons montré que les femmes séropositives présentent un taux élevé d’aménorrhée (règles irrégulières) et que cela pouvait exercer des effets sur d’autres aspects de leur santé, y compris leur santé osseuse. »
Alors qu’elle débute sa formation postdoctorale, sous la supervision des Dres Melanie Murray et Mona Loutfy, la Dre King espère prendre appui sur ces observations pour explorer les paramètres de santé de la femme vieillissant avec le VIH, surtout durant la ménopause.
« C’est une question importante parce qu’un nombre croissant de femmes vivant avec le VIH arrivent à la ménopause, » rappelle la Dre King. « Selon moi, comme au début de leur vie reproductive, les femmes vivant avec le VIH ont des expériences et des préoccupations différentes de celles des femmes séronégatives en ce qui concerne leur ménopause. »
En terminant, la Dre King souhaite remettre le pouvoir entre les mains des femmes vivant avec le VIH en approfondissant la compréhension de leur expérience de la ménopause et en sensibilisant les professionnels de la santé.
« Nous savons que ce groupe a des ennuis de santé particuliers qui ne sont pas entièrement comblés par nos modèles de soins actuels. J’espère que cette recherche nous aidera à élaborer un cadre pour adopter une approche sur mesure qui répondra aux besoins spécifiques des femmes vivant avec le VIH et les aidera à vieillir en santé, » explique-t-elle.
À l’avenir, la Dre King aimerait étendre sa recherche à la santé des femmes vivant avec le VIH en général et explorer l’impact de l’hormonothérapie substitutive sur les femmes ménopausées vivant avec le virus, un traitement bénéfique qui est peut-être sous-utilisé. Elle aimerait aussi devenir clinicienne-chercheuse dans un établissement universitaire canadien et continuer d’explorer l’impact des maladies infectieuses sur les comorbidités chroniques.
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