À propos de l'étude
Cette étude comparait la sorivudine (BVaraU) à l’acyclovir dans le traitement du zona localisé.
Approche de l'étude
Il s’agissait d’une étude à double insu avec groupe parallèle (ni les médecins, ni les volontaires ne savaient quel traitement était administré). Les participants ont été assignés de façon aléatoire afin de recevoir soit de la sorivudine (40 mg par jour), de l’acyclovir (800 mg cinq fois par jour) pendant sept jours pour le traitement d’un zona aigu localisé non ophtalmique (n’affectant pas l’oeil). Chaque patient était admis à l’étude dans les 72 heures de l’installation de la lésion et le principal paramètre de l’étude a été le moment où de nouvelles lésions cessaient de se former.
Population
Cent trente-sept patients, dont 54 au Canada, ont été assignés à l’un des deux traitements. Quarante-huit centres participaient à l’étude en Europe, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Résultats
La sorivudine a abrégé le temps nécessaire pour que de nouvelles lésions cessent de se former (trois jours, contre quatre pour le groupe acyclovir) et le temps nécessaire pour la formation de croûtes 50 % (cinq jours contre six). Un nombre significativement moindre de récurrences de nouveaux épisodes de zona a été observé dans le groupe sorivudine (7/65, 10 %) en comparaison avec le groupe acyclovir (16/68, 24 %). La fréquence, l’intensité maximum de la durée de la névrite aiguë (inflammation du nerf) et de la névralgie (douleur aiguë intermittente le long d’un nerf) n’a pas différé entre les groupes traités. Aucune différence n’a été observée quant au recours aux analgésiques entre les deux groupes. Les effets sur la qualité de vie mesurés par le degré d’atteinte du sommeil et de l’activité n’ont pas été différents entre les deux groupes traités. Le traitement par sorivudine a été bien toléré et sa tolérabilité a été comparable à celle de l’acyclovir.
Conclusion
La sorivudine a abrégé le temps requis pour que de nouvelles lésions cessent de se former. Elle a également diminué le temps nécessaire à l’apparition de croûtes dans une proportion du tiers en comparaison avec l’acyclovir.