À propos de l'étude

Comparer l’activité antirétrovirale et la tolérabilité de deux schémas thérapeutiques incluant l’efavirenz, l’un avec un inhibiteur de la protéase (indinavir), l’autre avec deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (zidovudine et lamivudine), à une triple thérapie standard (indinavir, zidovudine et lamivudine).

Approche de l'étude

Dans cette étude ouverte, les participants ont été assignés au hasard à l’un des groupes suivants :

  • DMP 266 (600 mg une fois par jour) + indinavir (1 000 mg toutes les 8 heures)
    OU
  • AZT (300 mg) et 3TC (150 mg) toutes les 12 heures + indinavir (800 mg toutes les 8 heures)
    OU
  • DMP 266 (600 mg une fois par jour) + AZT (300 mg) et 3TC (150 mg) toutes les 12 heures.

Population

À l’échelle internationale, 450 volontaires qui n’avaient jusqu’alors reçu aucun traitement par lamivudine ou un quelconque inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse ou inhibiteur de la protéase, se sont inscrits à cette étude entre janvier et septembre 1997. L’étude était destinée aux personnes qui présentaient au départ une numération cellulaire CD4 de plus de 50/mm3 et une charge virale de plus de 10 000 copies/mL. Les caractéristiques de départ des participants étaient semblables dans les trois groupes. La numération de CD4, dont la valeur moyenne était de 345/mm3, s’échelonnait de 22 à 1 234, tandis que la charge virale, dont la valeur moyenne était de 58 884 copies/mL, était comprise entre 2 239 et 9 549 926. La plupart des participants n’avaient jamais reçu auparavant de traitement antirétroviral.

Résultats

La plus conservatrice des analyses a montré qu’une suppression du taux plasmatique d’ARN VIH-1 à un niveau indécelable a été atteinte chez un plus grand nombre de participants du groupe efavirenz + inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse que chez ceux du groupe indinavir + inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse, soit 70 % contre 48 %. L’efficacité du schéma thérapeutique efavirenz + indinavir s’est avérée semblable (53 %) à celle du schéma indinavir, zidovudine et lamivudine. La numération des CD4 s’est accrue significativement dans le cas de chaque association (fourchette d’augmentation de 180 à 201 cellules/mm3). Un plus grand nombre de participants ont abandonné le traitement pour cause d’effets indésirables dans le groupe indinavir + deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse que dans le groupe efavirenz + deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse, soit 43 % contre 27 %.

Conclusion

L’association efavirenz, zidovudine et lamivudine comme traitement antirétroviral chez des adultes infectés par le VIH-1 a exercé une plus grande activité antivirale et a été mieux tolérée que l’association indinavir, zidovudine et lamivudine.

Noter : Ces résultats sont extraits d’un article publié dans The New England Journal of Medicine (N Engl J Med 1999;341:1865-73).