À propos de l'étude
Déterminer l’efficacité et la tolérabilité de l’association DMP 266 et indinavir versus l’indinavir chez des patients infectés par le VIH recevant un thérapie à base d’analogues nucléosidiques (INTIs). Identifier les différences de proportion de participants ayant une charge virale inférieure à 400 copies/mL au bout de 24 semaines. Évaluer l’innocuité et la tolérabilité de l’efavirenz en association avec l’indinavir et les INTIs.
Approche de l'étude
Cette étude internationale, randomisée et réalisée en double insu, était ouverte aux volontaires qui avaient déjà reçu pendant huit semaines ou plus un traitement par INTIs, mais jusqu’alors aucun traitement par inhibiteur de la protéase ou inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI), et qui présentaient un charge virale supérieure à 10 000 copies/mL. Les participants ont été assignés au hasard soit au groupe indinavir (1 000 mg toutes les huit heures) + efarirenz (600 mg toutes les 24 heures), soit au groupe indinavir (800 mg toutes les huit heures) + placebo d’appariement toutes les 24 heures. De plus, tous les participants ont reçu un maximum de deux INTIs (zidovudine, lamivudine, didanosine, stavudine ou zalcitabine).
Population
Au total, 327 volontaires ont été recrutés dans l’étude qui avait débuté en avril 1997. La durée moyenne du traitement antirétroviral antérieur était de 2,8 ans. Environ 76 % des participants avaient déjà reçu, à un moment quelconque, un traitement par lamivudine. La charge virale moyenne calculée était de 25 557 copies/mL. Malgré les critères d’inclusion, 41 participants (26,1 %) du groupe témoin et 35 (20,5 %) du groupe efavirenz présentaient une charge virale inférieure à 10 000 copies/mL à leur admission dans l’étude. Leurs valeurs médianes étaient respectivement de 5 754 et 6 457 copies/mL dans le groupe témoin et le groupe efavirenz. Environ 68 % des participants des deux groupes ont changés leurs INTIs en rentrant dans l’étude. Dans l’ensemble, 94 % des participants ont reçu deux INTIs, soit dans la plupart des cas, la stavudine + la lamivudine (39 %), la zidovudine et la lamivudine (24 %), ou la didanosine + la stavudine (19 %).
Résultats
Une plus grande proportion de participants traités par efavirenz avait atteint une charge virale de moins de 400 ou 50 copies/mL à la 24e semaine de l’étude. Sur base de l’analyse la plus rigoureuse, 59,6 % des sujets du groupe efavirenz ont atteint une charge virale inférieure à 400 copies/mL contre 50,9 % de ceux du groupe témoin. Quant à ceux dont la charge virale a baissé sous la barre des 50 copies/mL, les taux étaient de 49,4 % pour le groupe efavirenz et de 37,5 % pour le groupe témoin. L’augmentation de la numération cellulaire de CD4 observée à la 24e semaine de l’étude dans le groupe efavirenz a fait foi du plus grand bienfait immunologique procuré par ce schéma associatif. Une analyse à plusieurs variables a révélé que la durée d’exposition antérieure à un INTI exprimée en mois était significativement proportionnelle à la réponse virologique. Plus l’exposition était longue, meilleure était la réponse virologique.
Conclusion
Parmi les participants qui avaient une longue expérience du traitement par INTIs et qui ont continué à recevoir ces agents, l’étude a démontré que l’efficacité virologique du traitement par efavirenz + indinavir était notablement plus marquée à la 24e semaine et par la suite que celle de l’indinavir administré seul. L’étude a aussi confirmé l’efficacité de l’association efavirenz et indinavir chez les sujets qui avaient déjà reçu la lamivudine. Les deux schémas ont par ailleurs été généralement bien tolérés.
Noter : Ces résultats sont extraits d’un article publié dans The Journal of Infectious Diseases 2001;183:392-400.