À propos de l'étude

Comparer l’innocuité et l’efficacité du nouvel inhibiteur de la protéase amprénavir (APV) à celle de l’inhibiteur de la protéase déjà brevetée indinavir (IDV), chacun en association avec deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI).

Approche de l'étude

Il s’agissait d’une étude multicentrique, ouverte, de phase III au cours de laquelle les participants adultes dont la charge virale était supérieure ou égale à 400 copies/mL ont été randomisés afin de recevoir 1 200 mg d’amprénavir deux fois par jour ou 800 mg d’indinavir trois fois par jour, chacun administré en association avec deux INTI. Les volontaires devaient avoir reçu un traitement nucléosidique (AZT, ddI, ddC, 3TC ou d4T) pendant au moins 12 semaines et n’avoir jamais reçu d’inhibiteurs de la protéase. Ils ont été encouragés à modifier leur traitement par INTI de base au moment de leur inscription à l’étude et ils étaient admissibles à un changement du traitement randomisé s’ils répondaient aux critères spécifiés dans le protocole à cet effet. Les participants ont été stratifiés selon leur charge virale et selon qu’un changement d’INTI était prévu dès le départ.

Population

En tout, 504 participants ont été inscrits à l’étude. Les caractéristiques démographiques et autres paramètres étaient semblables pour les deux groupes. Au départ, la charge virale médiane était de 3,87 log10 copies dans le groupe sous APV et de 3,98 log10 dans le groupe sous IDV. Les numérations de CD4 médianes étaient de respectivement 389 et de 414. Le premier jour de l’étude, les associations d’INTI les plus couramment utilisées, étaient soit stavudine/lamivudine, soit stavudine/didanosine. La majorité des participants des deux groupes avaient déjà pris un INTI pendant plus d’un an.

Résultats

Innocuité : À la 48e semaine, 18 % des patients sous APV contre 15 % des patients sous IDV avaient définitivement interrompu le traitement randomisé en raison de réactions indésirables. Un plus grand nombre de sujets du groupe sous APF ont interrompu leur traitement précocement en raison de symptômes gastro-intestinaux, alors qu’un plus grand nombre de sujets du groupe sous IDV l’ont cessé en raison de symptômes urologiques plus tard dans l’étude. L’intensité maximum des réactions indésirables a été de légère à modérée dans la majorité des cas de chaque groupe. Environ 3 % des participants sous APV ont signalé un phénomène de distribution anormale des graisses, contre 12 % des participants sous IDV.
Efficacité : Dans l’analyse d’intention de traiter, la réussite du traitement (charge virale sous les 400 copies/mL) après 48 semaines a été obtenue chez 30 % des patients sous APV, contre 46 % des patients sous IDV. Dans le groupe sous APV, 26 % avaient une charge virale égale ou supérieure à 400 copies/mL à la semaine 48 ou avaient cessé le traitement qui leur avait été assigné avant la 48e semaine pour une raison semblable (« échecs réels »), contre 18 % dans le groupe sous IDV.

Conclusion

Les deux médicaments ont donné lieu à un profil d’innocuité favorable tout au long des 48 semaines de traitement, mais ils ont également manifesté un profil d’effets secondaires distinct (voir résultats). L’analyse de l’intention de traiter a révélé un avantage en faveur de l’indinavir. Cet avantage a subi l’influence d’un taux plus élevé d’interruptions dans le groupe sous amprénavir. Le protocole ouvert de l’étude peut avoir été propice à certains biais sur le plan des arrêts de traitement et de la fidélité à la posologie prescrite.

Noter : Ces résultats nous ont été gracieusement fournis par GlaxoSmithKline.