À propos de l'étude

L’étude avait pour but de comparer une quadrithérapie (AZT + 3TC + abacavir + nelfinavir) à une trithérapie (AZT + 3TC + nelfinavir). Ses objectifs principaux visaient à démontrer la supériorité de la durabilité à long terme de la suppression du VIH induite par la quadrithérapie comparativement à celle de la trithérapie, ainsi qu’à comparer l’innocuité et la tolérabilité à long terme des deux schémas associatifs de traitement.

Approche de l'étude

Les volontaires recrutés dans cette étude internationale, randomisée et ouverte ont été assignés à deux groupes de traitement. Un groupe a reçu l’association amprénavir (200 mg deux fois par jour) + abacavir (300 mg deux fois par jour) + Combivirmd (150 mg de 3TC/300 mg d’AZT deux fois par jour). L’autre groupe a reçu l’association nelfinavir (750 mg trois fois par jour) + Combivir (150 mg de 3TC/300 mg d’AZT deux fois par jour). En cas d’intolérance au traitement, les participants pouvaient passer à d’autres inhibiteurs de la protéase et remplacer l’AZT par la d4T. L’échec thérapeutique a été défini comme suit : défaut d’atteindre après 24 semaines de traitement une charge virale égale ou inférieure à 120 copies/mL ou rebond viral confirmé au-dessus de 120 copies/mL.

Population

Trois cent deux volontaires n’ayant jamais reçu un traitement antirétroviral, mais dont la charge virale était d’au moins 5 000 copies/mL et la numération cellulaire CD4 d’au moins 50/mm3, ont été recrutés dans l’étude, et ce, à partir de mars 1998. Dans le volet trithérapie de l’étude, les valeurs médianes de la charge virale et de la numération cellulaire CD4 des participants à leur admission dans l’étude étaient respectivement de 36 608 copies/mL et de 330. Ces valeurs pour le volet quadrithérapie de l’étude étaient respectivement de 43 652 copies/mL et de 356.

Résultats

L’analyse des résultats selon les objectifs principaux a déterminé que la charge virale a dépassé plus tôt la barre des 120 copies/mL dans le volet quadrithérapie en raison du plus grand nombre d’événements indésirables et d’abandons dans ce groupe. Chez les participants dont la charge virale est descendue sous la barre des 120 copies/mL, on n’a noté aucune différence quant à la durée de la suppression virale ou au délai de l’échec virologique. L’analyse des participants toujours sous traitement a montré que 70 % des sujets sous trithérapie avaient une charge virale inférieure à 120 copies/mL comparativement à 87 % de ceux sous quadrithérapie. La proportion de participants ayant une charge virale inférieure à 40 copies/mL a été respectivement de 66 et 77 % pour les groupes trithérapie et quadrithérapie. L’augmentation cellulaire médiane de CD4 par rapport aux valeurs au moment de l’admission dans l’étude a été de 188/mm3 dans le volet trithérapie et de 185/mm3 dans le volet quadrithérapie. La variation médiane de l’ASC du cholestérol a été de 28,3 et de 14,4 mg/dL.

Conclusion

La quadrithérapie à base de Combivir a permis à une plus grande proportion de participants toujours sous traitement de bénéficier d’une suppression virale, mais cette thérapie a donné lieu à un plus grand nombre d’effets indésirables et d’abandons. L’augmentation du cholestérol a été notablement moins marquée dans le groupe quadrithérapie.

Noter : Ces résultats sont extraits d’un résumé d’un mémoire de recherche présenté dans le cadre de la XIIIe Conférence internationale sur le sida qui s’est déroulée du 9 au 14 juillet 2000, à Durban, en Afrique du Sud.