À propos de l'étude

Le but de cette étude était de vérifier si la co-administration d’acide valproïque (Epival®), avec un traitement HAART (pour highly active antiretroviral therapy) peut réduire la taille des réservoirs de VIH latents dans les lymphocytes CD4 infectés.

Les participants ont été assignés aléatoirement à l’un de deux groupes. Le premier a commencé à prendre l’acide valproïque dès le début, à la semaine 1, pendant 16 semaines, tandis que l’autre groupe a attendu jusqu’à la semaine 17 pour ajouter l’acide valproïque au traitement en cours, et ce pendant 32 semaines.

Cette étude s’est adjoint la participation de 50 patients inscrits dans plusieurs sites canadiens et a duré 48 semaines.

Approche de l'étude

Les sujets qui avaient une numération des CD4 ? 200 cellules/µL, une charge virale < 50 copies/mL et qui recevaient des antirétroviraux depuis au moins 12 mois ont été assignés à l’un de deux groupes : acide valproïque plus antirétroviraux pendant 16 semaines avant de passer aux antirétroviraux seuls pendant 32 semaines ou antirétroviraux seuls pendant 16 semaines (témoin), puis acide valproïque plus antirétroviraux pendant 32 semaines. La principale comparaison portait sur la proportion de patients présentant une réduction significative de la fréquence de leurs CD4 à mémoire porteurs de l’ADN proviral du VIH, mesurée au moyen d’une technique de culture ultrasensible (unités infectieuses par million de cellules mononucléaires du sang périphérique) après 16 semaines dans le groupe sous acide valproïque versus groupe témoin. L’acide valproïque était administré par voie orale à raison de 500 mg b.i.d. et ajusté en fonction du taux plasmatique thérapeutique utilisé pour le traitement des convulsions.

Population

L’étude acceptait les patients, hommes et femmes VIH-positifs, qui étaient sous HAART avec suppression de la charge virale (< 50 copies/mL) depuis au moins 12 mois avant le début de l’étude.

Résultats

Quatre-vingt-quatre pour cent des participants étaient de sexe masculin et présentaient des taux de CD4 moyens et nadir de 537 et 200, respectivement. Les deux groupes étaient semblables en ce qui a trait aux numérations de CD4 nadir ou de départ, à la charge virale pré-antirétroviraux et à la durée de l’avirémie sous antirétroviraux. Parmi les 56 patients, 12 n’ont pas mené le protocole de l’étude à terme, deux ont cessé en raison de réactions indésirables graves et huit ont abandonné l’étude en raison de réactions indésirables à l’acide valproïque. Dans le groupe sous acide valproïque au cours des 16 premières semaines, 38,1 % (8/21) ont présenté une réduction significative comparativement à 38,9 % (7/18) dans le groupe témoin (test exact de Fisher, p = 0,99). La comparaison des réservoirs de VIH entre la fin de la période témoin et la fin de la période de traitement par acide valproïque a révélé que parmi les 39 patients, 16 ont présenté une réduction significative sous acide valproïque comparativement au groupe témoin, 14 ont présenté une réduction significative pendant la période témoin, comparativement à l’acide valproïque et neuf présentaient des différences moins marquées entre les deux périodes de traitement.

Conclusions

L’acide valproïque est un traitement relativement sûr chez les patients VIH-positifs. Toutefois, ni 16 semaines, ni 32 semaines de traitement n’ont exercé d’impact significatif sur les réservoirs de VIH.

Investigateur principal

Voici qui dirige cette étude.

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