Dr. Ann Burchell
Co-directrice de l'équipe, Co-infections et affections reliées; Membre, Comité de direction
St. Michael’s Hospital
Voir la biographieL’étude ESSAHM (Enhanced syphilis screening among HIV-positive men) évaluera la faisabilité, l’utilité et la rentabilité d’une amélioration du dépistage de la syphilis chez les hommes séropositifs en intégrant le dépistage de la syphilis au dépistage régulier du VIH. Cette étude est la première en son genre au Canada et les connaissances qu’elle permettra d’acquérir pourraient s’appliquer à d’autres infections transmissibles sexuellement ou à diffusion hématogène chez les hommes séropositifs, comme la chlamydia, la gonorrhée et l’hépatite virale.
La syphilis est un problème de santé croissant chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HRSH) au Canada et ailleurs dans le monde. Les bactéries qui sont transmises lors de rapports sexuels oraux, vaginaux ou anaux peuvent provoquer des infections. Il se pourrait que le traitement de la syphilis soit moins efficace, que les taux de transmission soient plus élevés et que les symptômes soient plus graves chez les hommes séropositifs que chez les hommes séronégatifs. En outre, le risque de transmettre ou d’acquérir le VIH peut être plus grand chez les gens qui sont porteurs de la syphilis. Entre 2002 et 2014, 99,9 % des cas de co-infection VIH-syphilis étaient des hommes. Aucun nouveau cas de syphilis n’a été signalé chez les femmes séropositives en Ontario.
Quatre cliniques ontariennes pour le VIH en milieu urbain participent à l’étude ESSAHM. Dans chacune, les hommes subiront de routine un dépistage de la syphilis dès que des analyses sanguines pour le VIH seront prévues. Les hommes qui fréquentent ces cliniques peuvent refuser le dépistage de la syphilis ou demander que les données les concernant ne soient pas utilisées pour l’étude. Cette dernière vise à vérifier si l’introduction du nouveau test de routine modifiera les taux de détection de nouveaux cas de syphilis non traités. D’autres mesures concernant la couverture et la fréquence du dépistage seront aussi comparées.
Le plan utilisé pour cette étude est un protocole randomisé séquentiel avec témoins sous placebo. L’étude commencera par une première période de six mois qui servira à établir le taux actuel de dépistage de la syphilis. Les cliniques seront ensuite assignées à l’un de quatre moments prévus pour commencer l’intervention de dépistage, l’une après l’autre, à 6 mois d’intervalle.
Pour plus de renseignements au sujet de cette étude clinique, consulter clinicaltrials.gov.
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