Dr. Richard Lester
Investigateur du Réseau
University of British Columbia; St. Paul's Hospital IDC
Voir la biographieLe maintien des patients dans le système de soins (continuer à voir leur professionnel de la santé) et l’observance thérapeutique (le respect du schéma thérapeutique prescrit) conduisent à de meilleurs résultats pour la santé des patients et sont importants pour le succès des programmes de soins liés au VIH. Malheureusement, de nombreux patients ne restent pas systématiquement dans le système de soins. En outre, les milieux à faibles revenus posent des défis supplémentaires au maintien du traitement en raison des obstacles accrus à l’accès aux soins de santé.
Les téléphones cellulaires offrent de nouvelles possibilités de communication entre les professionnels de la santé et leurs patients. Le but de cette étude est de déterminer si l’échange de textos entre le personnel de la clinique et les patients séropositifs peut aider ces derniers à ne pas négliger leurs soins pour le VIH.
L’accès au traitement antirétroviral (TAR), forme de traitement la plus utilisée pour le VIH, continue de s’étendre dans toute l’Afrique sub-saharienne et la recherche a montré que l’observance thérapeutique et les programmes à cet effet sont très importants pour la réussite des soins dans ce contexte. Or, après six mois, plus de 20 % des patients des régions défavorisées ne suivent plus fidèlement leur traitement et après trois ans, c’est le cas pour 35 % des patients. La rétention est encore moindre chez les patients qui n’ont pas encore commencé le traitement proprement dit. Les nouvelles technologies de communication, comme les téléphones cellulaires, nous offrent de nouvelles possibilités pour développer des stratégies afin d’améliorer le traitement et la communication entre les professionnels de la santé et les patients.
Cette étude recrutera 700 participants qui seront suivis pendant 12 mois. Elle se déroulera dans deux grands centres de santé de Nairobi qui offrent des soins et des traitements pour le VIH. Les cliniques desservent des populations à faible revenu qui ont un accès minimal aux services de base tels que l’eau courante, les installations sanitaires et l’électricité. Les participants seront assignés aléatoirement à l’un de deux groupes.
Le premier groupe de patients utilisera un téléphone cellulaire pour rester en contact avec l’équipe médicale. Le second groupe recevra des soins standards. Chaque groupe comprendra le même nombre de patients. Si l’utilisation des téléphones cellulaires se révèle plus efficace que les soins standards pour la rétention des patients, les participants du groupe soumis aux soins standards seront graduellement transférés vers l’autre groupe après la première phase de l’étude.
Les principaux résultats de l’étude CTN 284 ont été publiés dans Lancet Public Health en janvier 2018. Après une période d’intervention médiane de 54,3 semaines, aucun effet n’a été constaté sur la rétention des soins ou sur les résultats du traitement. Les participants des deux groupes ont assisté à un nombre équivalent de rendez-vous et ont commencé un traitement antirétroviral dans un laps de temps similaire. Le taux de rétention global dans la population étudiée était de 80 %, contre 65 % dans la clinique générale. Dans une autre publication, le groupe d’étude WelTel a évalué l’utilisation de deux instruments d’enquête (SF-12 et SF-6D) dans cette population et a conclu que ces instruments pouvaient être utilisés pour évaluer la santé physique et mentale des personnes vivant avec le VIH au Kenya. À l’aide d’une version culturellement adaptée du SF-12, l’équipe a comparé la qualité de vie liée au VIH chez les hommes et les femmes participant à l’étude, publiée dans AIDS Care à la fin de l’année 2017. Les hommes et les femmes ont fait état de résultats similaires en matière de santé mentale après un test VIH positif. Les femmes ont fait état d’une meilleure santé physique que les hommes, mais ce résultat n’a pas été considéré comme cliniquement significatif. L’âge avancé et le chômage étaient en corrélation négative avec la santé physique, tandis qu’un taux de CD4 plus élevé et le niveau d’éducation étaient en corrélation positive avec la santé physique.
Ce service hebdomadaire d’échange de textos n’a pas amélioré la rétention des personnes en début de prise en charge du VIH. L’intervention pourrait jouer un rôle modeste dans l’amélioration de la qualité de vie liée à la santé perçue par les personnes soignées pour le VIH dans des contextes similaires.
Pour plus de renseignements au sujet de cette étude clinique, veuillez vous adresser aux investigateur principal.
Gestionnaire du programme de recherche
Samuel Muhula, M.Sc.
AMREF Health Africa
254 20 699-4000
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University of British Columbia; St. Paul's Hospital IDC
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