Pédiatrie
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Cette étude de cohorte mesure l’effet du traitement antirétroviral (TAR) sur les femmes enceintes et leurs nourrissons à l’aide d’un dosage de marqueurs de la santé placentaire. On y analyse l’ADN mitochondrial (ADNmt) dans le placenta et d’autres marqueurs sanguins maternels pour estimer la santé des cellules placentaires et pour voir si ces niveaux influent sur le risque de complications obstétricales, y compris la prématurité. Les chercheurs utiliseront aussi les échantillons prélevés pendant cette étude pour concevoir un schéma de TAR différent et moins nocif que les options actuelles pour le placenta.
La prématurité est l’une des principales complications de la grossesse dans le monde. La cause de la prématurité n’est pas entièrement comprise, mais selon la recherche, elle pourrait être liée à une dysfonction placentaire. Le risque de prématurité chez les femmes VIH+ traitées par TAR est jusqu’à trois fois plus élevé que chez les femmes non porteuses du VIH. Étant donné que l’accouchement prématuré est une issue défavorable ayant plusieurs facteurs contributifs, on ignore si c’est le TAR, le VIH ou un mélange des deux qui provoque le risque accru de prématurité.
Même si le TAR réduit le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant de 25 % à moins de 1 %, certains schémas de TAR pourraient avoir un effet toxique sur les cellules de l’organisme. Selon des recherches antérieures, ces médicaments peuvent agir sur le fonctionnement des mitochondries, partie importante de chaque cellule, empêcher le placenta de fonctionner normalement et modifier les taux hormonaux, entraînant ainsi un risque accru de prématurité.
Cette étude vise à recruter 310 participantes à Montréal, Vancouver et Toronto. Les participantes seront recrutées à partir de deux études existantes qui se déroulent à Vancouver et à Montreal (CTN 291) et à Toronto (sous la supervision de la Dre Dr Lena Serghides, co-investigatrice). De nouvelles participantes seront aussi recrutées : des femmes enceintes VIH+ seront approchées lors de leur première visite prénatale et invitées à participer.
L’étude comporte trois visites en cours de grossesse. Deux autres visites seront prévues au moment de l’accouchement, puis six semaines plus tard. Chacune de ces visites durera de 30 à 60 minutes. Lors de ces visites, il faut prévoir des prélèvements sanguins, des frottis, des questionnaires et un examen clinique régulier. Lors de l’accouchement on prélèvera des spécimens de sang de cordon et de tissu du cordon et du placenta.
Les données recueillies seront analysées pour vérifier s’il y a un lien entre la prématurité et les marqueurs identifiés dans le placenta ou le sang et si le type de TAR utilisé durant la grossesse joue un rôle dans ce lien.
Pour plus de renseignements au sujet de cette étude clinique, veuillez communiquer avec Evelyn Maan (emaan@cw.bc.ca).
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The Centre for Blood Research, University of British Columbia
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Montréal, QC