Dr. Sharon Walmsley
Co-directrice nationale; Membre, Comité de direction
University of Toronto
Voir la biographieL’étude CTN 299 évaluera l’impact d’un changement de traitement antirétroviral d’association (TARa) sur la santé osseuse de femmes séropositives âgées de 45 à 55 ans au Canada et en Italie. Comme objectif secondaire, cette étude déterminera si l’efficacité d’un changement de traitement dépend du moment où il survient par rapport à la ménopause. Le ténofovir (TDF) est un agent commun des schémas de TARa, mais il accélère aussi la perte de densité minérale osseuse (DMO) et le déclin de la fonction rénale. Cette étude, menée à l’initiative des investigateurs, est appuyée par une subvention de Gilead Sciences, et vérifiera si le fait de remplacer le TDF par du ténofovir alafénamide (TAF) peut aider à prévenir ou inverser la perte de DMO chez les femmes vieillissantes.
L’ostéoporose, qui accroît la fragilité osseuse et le risque de fractures en réduisant la DMO, est fréquente chez les femmes vieillissantes. Les femmes manifestent un déclin abrupt de leur DMO durant la ménopause.
Vivre avec le VIH accroît le risque d’ostéoporose et sa gravité, et puisque plus de la moitié de la population VIH+ est âgée de plus de 50 ans, il s’agit également d’un élément majeur des soins et de la recherche clinique. Le VIH peut accentuer la perte de DMO en raison de son effet sur le système immunitaire et l’inflammation et en raison du TAR lui-même.
Le TAF est un précurseur ciblé du TDF, ce qui signifie qu’il se transforme en molécule active seulement après avoir été métabolisé dans l’organisme, où il passe directement dans les cellules cibles. Pour cette raison, le TAF s’accumule surtout à l’intérieur des cellules de l’organisme et non dans le sang comme le fait le TDF. Cela expliquerait pourquoi le TARa avec TAF/FTC (TAF/emtricitabine) provoque une perte de DMO significativement moindre comparativement au TDF/FTC, tout en exerçant les mêmes effets antiviraux (taux de suppression virale, augmentation des CD4, taux de résistance, etc.).
Cent vingt-huit femmes seront invitées à participer à cette étude. Les participantes doivent se situer entre le tout début de leur ménopause et 10 ans suivant leur ménopause, être âgées de 45 à 55 ans, être sous TAR à base de TDF/FTC, et présenter une charge virale supprimée. La durée de l’étude est de deux ans par participante.
Cette étude comportera deux groupes : un groupe de femmes passera au schéma TAF/FTC immédiatement et l’autre continuera de prendre le schéma TDF/FTC et changera au bout de 48 semaines. Les 48 premières semaines s’effectueront à double insu, ce qui signifie que ni les participantes ni les chercheurs de l’étude ne sauront qui reçoit quel médicament.
Les chercheurs compareront les changements de la structure osseuse et du risque de fracture, de même que l’innocuité et la tolérabilité des deux traitements au bout de 48 semaines puis à la fin de l’étude (96 semaines). L’équipe de recherche déterminera aussi si les effets du changement de schéma thérapeutique sur la DMO sont différents selon que les participantes sont périménopausées (au tout début de leur ménopause) ou post-ménopausées.
Cette étude internationale se déroulera dans six centres canadiens (deux à Toronto, un chacun à Hamilton, Montréal, Québec et Vancouver) et dans deux centres italiens (Milan et Modène). Elle sera codirigée par le Dr Giovanni Guaraldi (Université de Modène et de Reggio Emilia) et la codirectrice nationale du Réseau, le Dr Sharon Walmsley.
Pour une liste complète des critères d’admissibilité, consulter la rubrique concernant cette étude à l’adresse clinicaltrials.gov (lien ci-dessous).
Pour plus de renseignements au sujet de cette étude clinique, s’adresser à l’investigatrice principale.
Cliquer ici pour consulter une description de l’étude sur le site clinicaltrials.gov.
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