À propos de l'étude

L’étude CTN 326 est une prolongation l’étude de cohorte LIVEHIV existante, qui est déjà l’une des plus volumineuses cohortes au monde à porter sur la stéatose hépatique chez les personnes vivant avec le VIH. La cohorte élargie recueillera des données sur une période de quatre ans auprès de quatre sites différents au Canada afin de clarifier le risque de maladie hépatique chronique avancée (MHCA) chez les personnes vivant avec le VIH. L’étude vise à évaluer la contribution de la stéatose hépatique non alcoolique à la MHCA, qui serait plus fréquente chez les personnes vivant avec le VIH. L’étude CTN 326 concevra un outil de calcul du risque pour comprendre quels individus seraient plus sujets à la MHCA. Cette étude repose sur des études pilotes précédentes du Réseau qui portaient sur la stéatose hépatique chez les personnes vivant avec le VIH.

À propos de la maladie

Grâce au succès des traitements antirétroviraux (TAR), plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH au Canada ont désormais plus de 50 ans. Par conséquent, on note une augmentation significative de maladies liées à l’âge dans cette population parfois affectée également par le VIH et par le TAR. L’une de ces maladies est la MHCA (autrefois appelée cirrhose), qui a rapidement augmenté depuis quelques années tant dans la population générale que chez les personnes vivant avec le VIH; la mortalité des suites de la MHCA a désormais surpassé la maladie cardiovasculaire et arrive au deuxième rang après la mortalité liée au sida chez les personnes vivant avec le VIH. La greffe du foie est le seul traitement curatif de la MHCA et beaucoup de personnes vivant avec le VIH pourraient ne pas y être candidates. Cela signifie qu’il est vital d’identifier les sujets les plus à risque afin de prévenir la progression de la maladie.

Dans la population générale, la stéatose hépatique non alcoolique (ou SHNA, une accumulation de gras dans le foie) est perçue comme un élément contributif central de la MHCA. La SHNA serait deux fois plus fréquente chez les personnes vivant avec le VIH que dans la population générale, mais sa contribution au risque de MHCA n’est pas entièrement élucidée. Autrefois, l’hépatite C était une importante cause de stéatose hépatique chez la population VIH-positive, mais à présent, il existe un traitement pour l’hépatite C, et d’autres troubles métaboliques, comme le diabète et l’embonpoint, y jouent un rôle plus important. Les personnes vivant avec le VIH ont des taux plus élevés de diabète, de dyslipidémie et d’hypertension comparativement à la population générale; toutefois, on note également des facteurs de risque spécifiques au VIH, par exemple, l’utilisation des anciens TAR et les augmentations de la charge virale durant les interruptions de traitement, qui pourraient accroître le risque de maladie hépatique.

Le manque de connaissances sur la MHCA et sur le rôle de la SHNA chez les personnes vivant avec le VIH est dû à l’interaction complexe des facteurs qui influent sur la santé du foie. L’étude CTN 326 vise à clarifier le phénomène, à déterminer de quelle façon la SHNA contribue à la MHCA et à développer des outils pour identifier les personnes à risque.

Approche de l'étude

L’étude CTN 326 se déroulera dans quatre sites différents à Montréal (cohorte originale), Ottawa, Toronto et Vancouver. On vise à recruter environ 1 000 personnes. Après la visite initiale, les participants seront suivis sur une base annuelle pendant quatre ans. Les visites dans le cadre de l’étude devraient durer au maximum deux heures; chacune comprendra un examen clinique standard et une élastographie transitoire (ou FibroscanMD, technique d’échographie non effractive qui mesure l’élasticité du foie). Les patients reconnus porteurs d’une SHNA ou d’une MHCA seront orientés vers une prise en charge clinique appropriée de leur maladie hépatique. Étant donné que les chercheurs souhaitent aussi comprendre comment la SHNA et la MHCA influent sur la qualité de vie et l’utilisation des ressources en soins de santé, les participants seront invités à répondre à une série de questionnaires à chaque visite. Les chercheurs compareront les taux de MHCA chez les patients selon qu’ils souffrent ou non de SHNA et identifieront d’autres prédicteurs pour créer une échelle de risque de MHCA. Cette étude fournira des renseignements sur le risque de MHCA chez les personnes vivant avec le VIH et servira d’argument en faveur de leur participation à des études cliniques sur le traitement de la SHNA.

Critères d'admissibilité

Requis

  • Âge > 18 ans
  • VIH-positif
  • Apte à donner un consentement éclairé, en français ou en anglais

Interdit

  • Présence de MHCA
  • Décompensation hépatique
    Fibroscan contre-indiqué (grossesse, stimulateur cardiaque implantable)
  • Fibroscan non fiable
  • Co-infection par le VHC ou le VHB
  • Consommation importante d’alcool (> 21 consommations par semaine chez les hommes et > 14 consommations par semaine chez les femmes), maladie hépatique ou choléstatique auto-immune, hémochromatose, maladie de Wilson, déficit en alpha-1-antitripsine

Pour plus de renseignments

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Luz Ramos
Luz.Ramos@muhc.mcgill.ca

Principal Investigators

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Sites participants

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