À propos de l'étude

Cette étude pilote évalue l’effet d’un médicament appelé Niaspan®, une forme de niacine à libération prolongée (niacine LP) chez des personnes vivant avec le VIH qui prennent des antirétroviraux (ARV). La forme orale de la niacine ou vitamine B3 est habituellement utilisée pour son action sur le cholesterol. Les chercheurs étudient sa capacité à réduire l’activation immunitaire et à accroître la numération des lymphocytes CD4 chez des personnes qui ne remontent pas suffisamment leurs CD4, malgré une suppression virologique soutenue grâce aux ARV.

Les chercheurs de cette étude croient qu’en assurant la régulation d’un acide aminé appelé tryptophane, la niacine peut réduire l’activation immunitaire des lymphocytes T, ce qui pourrait favoriser la remontée des CD4 et améliorer les fonctions neurocognitives. Ils compareront l’effet de la niacine LP administrée avec des ARV à celui d’un traitement par ARV seuls.

Les chercheurs évaluent aussi l’impact de ce traitement expérimental sur la qualité de vie et les fonctions neurocognitives des participants.

À propos de la maladie

Environ 30 % des personnes traitées par ARV n’obtiennent pas une remontée suffisante de leurs CD4 (augmentation de la numération des lymphocytes T CD4) et demeurent ainsi exposées à un risque de progression de la maladie et de complications non liées au sida. L’activation immunitaire des lymphocytes T (comme les CD38) est l’un des facteurs les plus importants associés à cette remontée insuffisante des CD4.

Approche de l'étude

Vingt participants seront tirés au sort (randomisés) dans l’un ou l’autre des deux groupes de l’étude :

  • Groupe 1 : (utilisation immédiate) recevront des suppléments de niacine LP avec leurs ARV pendant 24 semaines, suivi de 24 semaines d’ARV seuls (observation)
  • Groupe 2 : (utilisation reportée) recevront 24 semaines d’ARV seuls (observation), suivi de suppléments de niacine LP pendant 24 semaines.

Niaspan® (niacine LP) est efficace à réduire les taux de cholestérol sanguin, par contre la niacine LP n’a pas encore été approuvée par Santé Canada chez les personnes vivant avec le VIH afin de réduire l’activation immunitaire de leurs lymphocytes T et d’améliorer leur fonctionnement neurocognitif.

Résultats

Les chercheurs ont administré de la niacine à libération prolongée une fois par jour pendant 24 semaines à 20 participants sous TAR dont la numération des CD4 était  ≤ 350 cellules/µL, malgré une charge virale indétectable pendant au moins  mois. En tout, 13 participants complété l’étude; quatre participants ont été perdus au suivi ou pour des raisons personnelles et trois ont quitté en raison de risques de comorbidités. On a déterminé que même s’il a été bien toléré par les participants, le schéma n’a pas amélioré l’inflammation systémique ni le rétablissement des CD4. Dans cette étude, les chercheurs ont conclu que la niacine à libération prolongée ne permet pas de surmonter l’inflammation chronique chez les personnes vivant avec le VIH.

Critères d'admissibilité

Requis

  • Être infecté par le VIH
  • Être âgé de 21 ans ou plus
  • Avoir une charge virale du VIH indétectable (< 50 copies/mL) depuis au moins trois mois
  • Avoir un taux de CD4 < 350 cellules/mL
  • Recevoir des ARV depuis au moins 12 mois
  • Accepter de participer à l’étude

Interdit

  • Être enceinte
  • Antécédents d’hypersensibilité ou de réaction à la niacine ou à tout autre ingrédient du médicament expérimental
  • Maladie hépatique active
  • Ulcère gastroduodénal actif
  • Trouble hémorragique grave
  • Hypotension marquée
  • Être co-infecté par le virus de l’hépatite B ou C

Pour plus de renseignments

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Investigateur principal

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Site participant

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