Neurocognition
Perfectionnement de la gestion clinique (PGC)
L’étude visait à répondre à trois questions, c’est-à-dire quelles techniques d’imagerie par résonance magnétique (IRM) :
Les problèmes de santé cérébrale (comme l’atteinte cognitive) sont relativement communs chez les personnes séropositives. On sait désormais qu’en tant que maladie chronique, l’infection au VIH peut avoir des effets négatifs sur la cognition et la santé mentale, même quand la maîtrise virale est excellente.
Les techniques modernes de neuro-imagerie nous offrent d’importantes nouvelles façons d’analyser les causes possibles des anomalies cognitives et mentales. Cela pourrait nous permettre de prédire le risque de déclin mental et de déterminer l’efficacité de certaines stratégies (comme l’entraînement cognitif par ordinateur) pour améliorer ou préserver le fonctionnement mental.
Mais la neuro-imagerie est un domaine qui évolue rapidement, de nouvelles méthodes et stratégies étant mises au point pour ainsi dire tous les mois. Cela soulève des possibilités intéressantes, mais comporte une part de défis : quelles mesures conviennent le mieux? Quels sont leurs effets et comment les prédire? Comment en réduire le coût et en alléger le fardeau pour les participants tout en maximisant ce que l’on peut tirer des paramètres cérébraux mesurés?
Des mesures de neuro-imagerie ont été acquises auprès de deux échantillons de patients d’une étude en cours sur la santé cérébrale dans le contexte du VIH. Des sujets ont été sélectionnés à partir de la cohorte principale. Les participants ont été inscrits à un programme d’entraînement cognitif pour l’amélioration de l’attention et du fonctionnement exécutif (les habiletés mentales qui aident à effectuer des tâches). Cette intervention a été offerte à un groupe aléatoire de sujets présentant des symptômes cognitifs et des signes d’atteinte cognitive lors des tests. Certains participants ont commencé l’entraînement cognitif immédiatement, tandis que d’autres l’ont commencé après une période d’attente qui n’excédera pas huit semaines suivant le début de l’étude.
Pour atteindre l’objectif principal de cette étude, vingt autres sujets indemnes de symptômes cognitifs et présentant des habiletés cognitives supérieures lors des tests ont été recrutés à partir du groupe de participants principal. Tous les sujets ont subi deux séances d’IRM à environ 3 mois d’intervalle.
L’étude CTNPT 026 a comparé deux modalités d’imagerie afin de déterminer laquelle était la plus efficace à révéler les changements cérébraux associés à la fonction cognitive chez des personnes vivant avec le VIH. L’électroencéphalogramme (ÉEG) au repos montre l’activité électrique du cerveau, tandis que l’IRM en montre la forme, la taille et l’intégrité. Les chercheurs ont déterminé que l’ÉEG était plus sensible que l’IRM pour évaluer les changements cérébraux associés à la fonction cognitive chez les personnes vivant avec le VIH.
Pour mieux comprendre les anomalies liées au VIH chez les personnes présentant divers degrés de capacité cognitive (allant d’une fonction normale à une légère atteinte cognitive), l’étude CTNPT 026 a assigné deux tâches cognitives aux participants. Pendant l’exécution de ces tâches, les données sur leur activité cérébrale ont été recueillies au moyen d’ÉEG, et comparées à la gravité de leur infection au VIH, correspondant à leur numération des CD4. Les ÉEG ont révélé que les réponses cérébrales observées pendant l’exécution des tâches pouvaient être de bons indicateurs de la fonction cognitive chez les personnes ayant une fonction normale ou une légère atteinte cognitive. Les observations indiquent aussi que la gravité de l’infection au VIH était associée à la fonction cérébrale et au fonctionnement cognitif subséquent. Selon ces résultats, mesurer l’activité cérébrale par ÉEG pendant l’exécution de tâches spécifiques pourrait être une façon utile de cibler et de suivre le traitement ou les interventions de réadaptation pour l’atteinte cognitive chez les personnes vivant avec le VIH.
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