Dr. Cecilia Costiniuk
Co-directrice de l'équipe, Vaccins et immunothérapies
McGill University Health Centre
Voir la biographieLe VIH est associé à des taux plus élevés de certaines maladies chroniques et à un degré relativement important d’inflammation dans l’organisme. La marijuana est dotée de propriétés anti-inflammatoires qui pourraient être utiles pour lutter contre cet état d’inflammation chronique. Il existe aussi des preuves selon lesquelles elle pourrait exercer des effets positifs sur la fonction immunitaire tout en réduisant l’activation immunitaire nocive qui contribue à l’inflammation. L’étude CNTPT 028, qui se déroule à l’Université McGill, est une petite étude pilote qui s’intéressera dans un premier temps à la faisabilité, à l’innocuité et à la tolérabilité de l’huile de cannabis chez les personnes vivant avec le VIH. Dans un second temps, elle testera les effets de l’huile de cannabis sur la fonction immunitaire et l’inflammation.
Dans le passé, le cannabis a été utilisé pour gérer la neuropathie et la douleur chronique associées au VIH et pour stimuler l’appétit afin de combattre le syndrome de dépérissement lié au SIDA. Plus récemment, des études menées en laboratoire et chez des animaux donnent à penser que les cannabinoïdes exercent des effets immunosuppresseurs, ce qui réduit l’activation des lymphocytes T, la production de VIH et des marqueurs inflammatoires, ce qui porte à penser que ces drogues naturelles pourraient réduire l’activation immunitaire.
Malgré les effets potentiellement positifs de la marijuana chez les personnes vivant avec le VIH, une seule étude en a testé l’effet sur la fonction immunitaire. Aucune étude n’en a vérifié les effets sur l’inflammation ou sur la taille des réservoirs viraux (la quantité de VIH qui demeure cachée dans les cellules immunitaires).
Vingt-six participants recevront pendant 12 semaines des capsules pour prise orale renfermant de l’huile de cannabis à base de taux fixes de tétrahydrocannabinol (THC) et de cannabidiol (CBD) ou de CBD seulement. La moitié des participants sera assignée aléatoirement au groupe sous THC:CBD en association (2,5 mg de THC:2,5 mg de CBD par capsule), tandis que l’autre moitié des participants sera assignée aléatoirement au groupe sous CBD seulement (200 mg de CBD par capsule). Les participants du groupe sous THC-CBD prendront une capsule deux fois par jour pendant 2 semaines et augmenteront le nombre de capsules, selon tolérance, jusqu’à concurrence de 6 capsules au cours d’une journée. Les autres participants commenceront par prendre 1 capsule de CBD seulement une fois par jour pendant 2 semaines et augmenteront le nombre de capsules, selon tolérance, jusqu’à concurrence de 4 capsules au cours d’une journée. Les paramètres principaux seront la toxicité et la capacité de mener l’étude à terme. Toutefois, on mesurera aussi à l’aide de questionnaires et de prélèvements sanguins les changements affectant la qualité de vie, l’humeur, la fonction immunitaire et l’inflammation.
Pour tous les critères d’admissibilité, visitez clinicaltrials.gov.
Pour plus de renseignements au sujet de cette étude clinique, veuillez consulter Claude Vertzagias
Téléphone : 514.934-1934 ext 37677
Email : claude.vertzagias@muhc.mcgill.ca
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McGill University Health Centre
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