Dr. Troy Grennan
Co-directeur de l'équipe, Co-infections et affections reliées; Membre, Comité de direction
BC Centre for Disease Control
Voir la biographieCette étude pilote analyse l’acceptabilité et l’applicabilité d’un nouveau test de dépistage plus précoce de la syphilis chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HRSH) qui ne présentent encore aucun symptôme. Il s’agit d’une importante innovation puisque un diagnostic plus hâtif chez les personnes qui ne se savent pas infectées permettrait d’administrer le traitement plus tôt et de prévenir ainsi l’apparition de symptômes et de problèmes ennuyeux, en plus d’éviter la propagation de la maladie. Cette étude souhaite mieux comprendre le dépistage de la syphilis afin de pouvoir la diagnostiquer plus efficacement et plus rapidement.
Au Canada et dans de nombreux autres pays, on a assisté récemment à une augmentation des cas de syphilis. Ces taux de syphilis inégalés affectent les HRSH de manière disproportionnée; environ les deux tiers des cas de syphilis au Canada s’observent chez des HRSH vivant avec le VIH, et les taux de réinfection sont également élevés. La syphilis cause de graves complications et accroît le risque de transmission et d’acquisition du VIH.
La méthode actuelle de dépistage de la syphilis repose sur la recherche d’anticorps, la fabrication d’anticorps étant la réponse du système immunitaire à une infection. Or, il faut parfois jusqu’à six semaines au système immunitaire pour fabriquer une quantité détectable d’anticorps en réponse à l’infection. Cela signifie que des personnes peuvent avoir des résultats négatifs au dépistage de la syphilis et mais transmettre l’infection pendant cette période. Le dépistage de la syphilis chez les personnes porteuses du VIH pourrait prendre encore plus de temps.
En raison des limites de l’outil de dépistage actuel et de la résurgence de la syphilis comme problème de santé publique, le Dr Troy Grennan mène une étude qui évalue la technique de réaction en chaîne de la polymérase (RCP) pour détecter la présence de l’ADN de la syphilis par écouvillonnage des zones affectées ou dans le sang. Sous forme d’étude pilote, cet essai s’intéresse principalement à la façon dont les participants perçoivent le test : le trouvent-ils acceptable et accepteraient-ils de s’y soumettre à nouveau.
Cette étude recrutera 406 HRSH sexuellement actifs vivant ou non avec le VIH dans plusieurs cliniques du VIH de Vancouver. Durant les visites de dépistage des ITS de routine, les participants feront leurs propres prélèvements d’échantillons aux niveaux de l’anus et de la gorge; des prélèvements sanguins et un examen physique seront effectués. Les spécimens d’autoprélèvements seront analysés au moyen de la technique RCP et les prélèvements sanguins seront analysés de la façon habituelle et par RCP. Les participants répondront aussi à un questionnaire pour fournir des renseignements cliniques, un historique de leur conduite sexuelle et l’acceptabilité de l’autoécouvillonage.
L’équipe de recherche analysera les données afin d’évaluer la proportion de participants ayant une opinion favorable du test et qui s’y soumettraient de nouveau. L’équipe comparera le nouveau test par RCP au test habituel et déterminera si les nouveaux cas de syphilis sont diagnostiqués plus tôt avec la RCP. L’issue de cette étude indiquera aux chercheurs s’ils doivent aller de l’avant avec un essai clinique plus volumineux et l’administration du nouveau test.
Pour plus de renseignements au sujet de cette étude clinique, veuillez communiquer avec l’investigateur principal.
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