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Cette étude visait à évaluer l’effet d’une approche de counseling par entrevue motivationnelle (EM) comparativement au counseling standard (CS) sur la survenue et les causes des relations sexuelles anales non protégées (RSANP) chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HRSH) à Montréal. Sur la base des observations faites lors des phases précédentes de l’étude, l’hypothèse principale était que les RSANP diminueraient de 15 % pour les participants du groupe EM et de 8 % pour les participants du groupe CS.
Au Canada, les taux de VIH demeurent élevés chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HRSH). On estime que 45,1 % de la population adulte vivant avec le VIH appartient à ce groupe. Plus précisément, au Québec, les HRSH représentaient 64,8 % des nouveaux diagnostics de VIH en 2009; parmi eux, 37,2 % n’avaient pas été testés auparavant. Au cours de la dernière décennie, on a observé une augmentation des relations sexuelles non protégées parmi les HRSH, sur la base d’hypothèses erronées quant à leur propre statut VIH ou à celui de leur partenaire. Pour relever ces défis, le dépistage du VIH peut constituer une stratégie de prévention majeure. En outre, le dépistage offre une excellente occasion de fournir du counseling personnalisé et d’explorer les pratiques préventives et les habitudes de dépistage. Depuis juillet 2009, le projet SPOT combine de manière originale plusieurs de ces stratégies afin d’améliorer l’accès au dépistage et de réduire les nouvelles infections chez les HRSH.
Cette étude s’est déroulée sur le site communautaire de SPOT à Montréal. Les participants qui se sont présentés au site pour un test de dépistage du VIH ont reçu des conseils et ont rempli un questionnaire.
Le protocole de l’étude a été modifié pour se concentrer sur les stratégies de réduction des risques chez les HRSH. Les résultats ont montré que si les participants à l’étude ont déclaré utiliser des préservatifs dans une certaine mesure avec des partenaires séropositifs et des partenaires dont le statut sérologique est inconnu, ils ont également déclaré avoir recours à diverses autres stratégies telles que l’adaptation au statut sérologique et à la charge virale présumés ou connus d’un partenaire, l’évitement de certains types de partenaires, la prise de PPE et le dépistage du VIH. Ces résultats suggèrent que les HRSH qui utilisent moins systématiquement les préservatifs ne prennent pas nécessairement moins de précautions, mais peuvent plutôt combiner ou remplacer l’utilisation du préservatif par d’autres approches de réduction des risques.
Pour réduire la transmission du VIH, il est nécessaire de mettre en place une prévention combinée du VIH au niveau communautaire et individuel afin de faciliter l’accès à une série d’options de prévention et leur intégration dans les différentes activités sexuelles.
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