Une grande partie des contributions du Dr Darrell Tan au Réseau concerne l’interaction et le traitement du VHS-2 avec le VIH. En tant que boursier postdoctoral du Réseau (2007-2008), le Dr Tan a constaté que le VHS-2 n’avait pas d’effet sur la baisse du nombre de CD4 chez les personnes séropositives non traitées. Le Dr Tan a également constaté que, chez les personnes sous traitement antirétroviral stable, le VHS-2 n’augmentait pas l’activation immunitaire ou l’inflammation. À l’époque de ces études, un consensus sur l’importance d’instaurer rapidement le TAR n’avait pas été atteint et les personnes ne commençaient le TAR que lorsque leur taux de CD4 tombait sous un certain seuil. Conformément à cette stratégie clinique, des traitements visant à retarder l’instauration du TAR étaient à l’étude.
L’étude VALacyclovir In Delaying Antiretroviral Treatment Entry Study (VALIDATE; CTN 240) a recruté 200 participants dans 24 sites au Canada, au Royaume-Uni, au Brésil et en Argentine. Cet essai multinational testait l’impact du valacyclovir sur la progression du VIH chez des adultes n’ayant jamais été traités, retardant ainsi le recours au traitement antirétroviral. Le valacyclovir est un médicament utilisé pour traiter et prévenir le VHS-2, ce qui a été associé à une diminution de la charge virale du VIH, mais qui n’a pas été testé de manière suffisante. Les résultats présentés sous forme d’affiche aux Congrès de l’ACRV et CROI en 2017 ont montré que, malgré la diminution de la charge virale du VIH, le valacyclovir n’a eu aucun effet sur le déclin des lymphocytes T CD4. Un article sur ces résultats a été soumis pour examen. L’essai CTN 240 était dirigé par les Drs Darrell Tan et Sharon Walmsley.
Le Dr Tan a ensuite dirigé une étude pilote (CNTPT 016 : Excrétion de l’herpèsvirus chez les patients hospitalisés pour le VIH) qui a recruté des personnes vivant avec le VIH ayant été hospitalisées pour une maladie aiguë ou une infection opportuniste et a étudié si des virus courants comme le VSH-2 et le cytomégalovirus influent sur les paramètres hospitaliers et la durée des séjours sans provoquer de symptômes. Le principal objectif de cette étude pilote est de déterminer la faisabilité d’un essai clinique ou d’un essai d’intervention médicamenteuse de plus grande ampleur – l’étude est maintenant à l’étape de l’analyse des données. Un autre essai pilote, CTNPT 017, également dirigé par les Drs Darrell Tan et Sharon Walmsley, a vérifié si le valacyclovir pouvait aider à réduire l’inflammation persistante chez les personnes vivant avec le VIH et le VHS-2. Malheureusement, le traitement n’a pas eu d’impact significatif sur l’activation immunitaire systémique ou l’inflammation chez les personnes vivant avec le VIH et le VHS-2 sous antirétroviraux.
Une autre étude qui est actuellement à l’étape de l’analyse des données est l’essai CTN 254, dirigée par le Dr Mark Hull. Cette étude vise à comprendre l’impact de l’inflammation sur les personnes qui n’ont pas encore commencé un TAR, l’impact de l’instauration d’un TAR sur l’inflammation, et l’impact de la co-infection par le VHS-2 et son traitement. Cette étude a suivi les personnes qui participaient à l’essai CTN 240, mentionné plus haut, et à l’essai CTN 238, une étude qui a testé l’impact des suppléments de micronutriments et d’antioxydants sur la progression de la maladie au VIH.